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jeudi 12 novembre 2020

SOUPE À L’OIGNON

LA RECETTE DU JOUR : SOUPE À L’OIGNON


La soupe à l’oignon est une soupe gratinée à base d'oignon, traditionnelle de la cuisine française, et de nombreuses régions productrices d'oignons.
 
Cette traditionnelle soupe à l’oignon, simple à réaliser et gourmande à la fois est une véritable bénédiction nutritionnelle. Par les oignons, d’abord, qui ont de nombreuses vertus protectrices et ensuite parce que c’est un plat complet et équilibré.
 
INGRÉDIENTS (4 PERSONNES)
Préparation des oignons
1 kg d’oignons paille
40 g de beurre
Huile d’olive
Sel
 
Préparation de la soupe à l’oignon
1 l de bouillon de bœuf
1 branche de thym
La sauteuse des oignons
1 feuille de laurier
 
Finition et présentation
200 g de gruyère
4 tranches de pain de campagne
10 cl de porto rouge
 
PRÉPARATION

Étape 1 : Préparation des oignons 
Éplucher et émincer finement les oignons. Faire fondre le beurre avec un filet d’huile d’olive dans une cocotte. Déposer les oignons, mélanger. Assaisonner de sel. Laisser suer quelques minutes jusqu’à ce qu’ils colorent et que les sucs commencent à prendre. Verser alors un peu d’eau. Remuer en grattant sans arrêt avec une spatule jusqu’à ce que le liquide soit réduit. Renouveler cette opération 5 ou 6 fois jusqu’à ce que les oignons soient bien caramélisés.
 
Étape 2 : Préparation de la soupe à l’oignon 
Chauffer le bouillon de bœuf. Le verser sur les oignons en remuant. Ajouter le thym et le laurier. Porter à ébullition. Couvrir et cuire pendant 45 minutes à petits frémissements. Ajoutez le porto et laissez cuire encore 15 min
 
Étape 3 : Finition et présentation 
Prenez 4 tranches de pain de campagne. Placez-les sur une plaque, bien espacées, dans le bas du four. Retournez-les à mi-cuisson, puis retirez-les quand elles sont bien sèches et dorées.
Versez la soupe dans 4 bols individuels passant au four. Disposez les tranches de pain de campagne sur la soupe, parsemez de gruyère râpé, 5 tours de moulin à poivre et passez sous le grill quelques min. La soupe doit être gratinée mais pas brûlée ! Servez aussitôt !
 
Les soupes à l'oignon sont populaires au moins depuis l'époque romaine. Elles furent à travers l'Histoire souvent considérées comme une nourriture pour gens modestes, en raison de l'abondance des oignons et de la facilité à les cultiver. La version moderne de cette soupe est venue de France au XVIIe siècle, faite de pain sec ou croûtons, bouillon de bœuf et oignons caramélisés.
La légende prétend que la soupe fut inventée par le roi Louis XV. Tard dans la nuit, alors qu'il se trouvait dans sa loge de chasse, il découvrit qu'il n'avait comme provisions que des oignons, du beurre et du champagne. Il cuisina les trois ingrédients et en fit la première soupe à l'oignon française. D'autres histoires attribuent la paternité de cette spécialité au roi Louis XIV.
 
Nicolas Appert, l'inventeur de la conserve appertisée, était avant tout un cuisinier et un confiseur et, s'il apprit la cuisine chez son père à l'hôtel du Palais-Royal, il fit aussi son apprentissage dans les meilleurs établissements de sa ville natale, Châlons-en-Champagne, et en particulier l'hôtel de La Pomme d'Or. C'est dans cette auberge que descendait, chaque année, Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine et ex-roi de Pologne, sur la route de Versailles pour aller visiter sa fille la reine Marie, épouse de Louis XV.
 
Un soir, on lui servit une soupe à l'oignon qu'il trouva « si délicate et si soignée, qu'il ne voulut pas continuer sa route sans avoir appris à en préparer lui-même une semblable. Enveloppée dans sa robe de chambre, Sa Majesté descendit à la cuisine, et voulut absolument que le chef opérât sous ses yeux. Ni la fumée, ni l'odeur d'oignon, qui lui arrachaient de grosses larmes, ne purent distraire son attention ; elle observa tout, en prit note, et ne remonta en voiture qu'après être certaine de posséder l'art de faire une excellente soupe à l'oignon ».
 
Nicolas Appert lui dédia cette soupe, lui donnant le nom de « soupe à l'oignon à la Stanislas » et il publia la recette dans son Livre de tous les ménages ou l'art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales, de 1831 :
« On enlève la croûte du dessus d'un pain, on la casse en morceaux que l'on présente au feu des deux côtés. Quand ces croûtes sont chaudes, on les frotte de beurre frais, et on les représente de nouveau au feu jusqu'à ce qu'elles soient un peu grillées ; on les pose alors sur une assiette pendant le temps que l'on fait frire les oignons dans le beurre frais, on en met ordinairement trois gros, coupés en petits dés ; on les laisse sur le feu jusqu'à ce qu'ils soient devenus d'un beau blond un peu foncé, teinte qu'on parvient à leur donner bien égale qu'en les remuant presque continuellement ; on y ajoute ensuite les croûtes, en remuant toujours, jusqu'à ce que l'oignon brunisse. Quand il a suffisamment pris de couleur, pour détacher de la casserole, on mouille avec de l'eau bouillante, on met l'assaisonnement et l'eau nécessaire, puis on laisse mitonner au moins un quart d'heure avant de servir. »
L'histoire ne dit pas si, une fois à Versailles, Stanislas prépara cette soupe à son gendre le roi de France. Par contre, une fois à la cour, la renommée de la « soupe à l'oignon » se fit.
 
Tout en prenant un tout autre sens qu'uniquement celui de mets : sa capacité à voiler les senteurs de vins et alcools, non d'un verre ou deux, mais d'une consommation marquée. La réputation de la soupe à l'oignon devint alors celle de « la soupe des ivrognes ». Cette réputation l'a fait rentrer dans les mœurs, principalement des moyennes et petites gens, qui pouvaient ainsi, aux occasions de beuveries, s'offrir et consommer un plat de la noblesse, non à titre de bouche, mais pour occulter les relents de vins.

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